Une film à l affiche en ce mois de Mars 2015
- Réalisé par Benoît Jacquot
- Avec Léa Seydoux, Vincent Lindon, Clotilde Mollet…
On se rappelle du sublime « Journal d’une femme de chambre » de Luis Bunuel, dont le personnage était merveilleusement interprété par Jeanne Moreau. (
On a peut-être oublié que le film est une adaptation cinématographique, après celle de Renoir, d’un Roman d’Octave Mirbeau, publié en 1900.
L’histoire relate la vie d’une jeune femme de chambre, du début du XXème siècle. Très courtisée pour sa beauté, engagée dans une très belle demeure d’une ville de province.
Habituée à une vie «mouvementée » à Paris, Célestine découvre les habitudes d’un petit village et de ses habitants. Elle rédige ses pensées sur ses nouveaux « maîtres » et les autres employés de maison, une cuisinière, une majordome qui régit la maison d’une main de fer.
Elle rencontre, Joseph, énigmatique jardinier de la propriété, pour lequel elle éprouve une fascination étrange mais chaque personnage est prétexte pour Mirbeau de brosser portraits après portraits, dans une violente satire des mœurs provinciales et parisiennes de la Belle Époque.
Dotée d’une lucidité redoutable et un humour impitoyable, Célestine dénonce, à travers son journal, la condition des domestiques et les gens de maison: forme moderne de l’esclavage.
En donnant la parole à une soubrette, très subversif en soi, Octave Mirbeau nous fait découvrir, à travers le petit trou de la serrure, les «nauséabonds dessous du beau monde»
« Si infâmes que soient les canailles, ils ne le sont jamais autant que les honnêtes gens ».
Joué régulièrement au théatre,
A écouter ici